L’association PRO VITA a été fondée par le Père Nicolae TĂNASE, marié et père de cinq enfants, en 1990, pour répondre à la loi de libéralisation de l’avortement. Le projet était de proposer à la candidate à l’avortement, souvent dans une grande détresse matérielle, de renoncer à cet acte infanticide et de confier l’enfant à l’association. Souvent, des années après, la maman ayant retrouvé une vie sociale plus équilibrée, l’enfant retrouve son foyer, à la joie de tous.
Depuis, l’accueil s’est élargi aux enfants de la rue (certains vivaient dans les égouts de Bucarest avant de trouver refuge chez père Nicolae), aux handicapés qui n’ont plus leur place dans des instituts spécialisés dès l’âge de 18 ans, aux orphelins...
En dix ans, c’est 200 enfants que père Nicolae a pris en charge avec son œuvre PRO VITA. Comment ?
En mobilisant tout d’abord ces paroissiens de Valea Plopului, les incitants d’accueillir, même provisoirement, des enfants, puis des paroissiens d’autres villages. Ensuite en louant ou en achetant des maisons où les mamans peuvent vivre avec leur bébé ou dans l’attente de celui-ci. Enfin en construisant à Valea Screzii un centre d’accueil, véritable village qui rappelle les basiliades fondées par Saint Basile le Grand, archevêque de Césarée en Cappadoce au IVème siècle. Les moyens ? Seulement la générosité de bonnes volontés. En effet, PRO VITA ne perçoit aucune aide de l’état, ce qui fait de cet œuvre un très beau témoignage de charité évangélique : père Nicolae attend tout de Dieu et de sa Providence, ce qui n’empêche pas les soucis et les difficultés de toute sorte...
Pro Vita est une organisation non gouvernementale à but non lucratif suivant le décret n° 1/20 de janvier 1994. Fondée à Vălenii de Munte en vertu de l’accord n° 1625 du Ministère de l’emploi et de la protection sociale, son but est de mettre en pratique la lutte contre l’avortement du Mouvement Saint Brâncoveanu pour la protection de la vie, selon les principes chrétiens orthodoxes.
L’association fut fondée par le Père Nicolae Tănase et sa femme, Maria Tănase. Elle comprend des membres associés, des employés permanents et des volontaires qui travaillent dans différents domaines (ingénieurs, architectes, prêtres, enseignants, agriculteurs, étudiants, artistes, employés de bureau, médecins).
Les activités ont lieu dans les villages de Valea Plopului et Valea Screzii, à Posesti, Prahova. Il s’agit d’un système multiple : certains enfants sont confiés à des familles du village, d’autres sont accueillis dans la maison paroissiale et sont élevés par les employés de l’organisation et par des volontaires. Nous accueillons aussi des femmes enceintes et des mamans avec leurs nouveaux-nés.
Au total, nous aidons approximativement 170 personnes : des enfants dont la mère a renoncé à avorter et qui les a confiés à l’association pour un certain temps, des enfants provenant des familles ayant des grosses difficultés sociales et confiés par leur mère pour un temps donné, des enfants présentant un handicap et abandonnés à l’hôpital, dont les problèmes seront résolus par l’intégration dans une famille, des enfants de la rue en voie de réintégration dans la société, des jeunes, filles et garçons, ayant été renvoyés de l’orphelinat à leurs dix-huit ans, qui sont remis sur les rails et qui participent au travail de l’association, des femmes enceintes et des mères mises à la rue par leur famille et dont on s’occupe jusqu’à ce qu’elles règlent leurs problèmes personnels.
En outre, l’association aide des enfants du village et des alentours dont les familles ont des difficultés financières : distribution quotidienne de repas chauds et organisation annuelle de camps gratuits, grâce à l’aide des agriculteurs du coin ou d’autres paroisses des environs, selon l’esprit chrétien orthodoxe et traditionnel roumain.
Depuis sa fondation, la structure de l’association a évoluée de manière constante en raison du nombre croissant de demandes d’aide que nous recevons. Les employés (Tatiana Samoila, ingénieur, Iuliana Hattel, assistante sociale, et les personnes travaillant à la cuisine, à la garde des enfants, au ménage, etc.) se font aider des jeunes femmes de plus de dix-huit ans sortant de l’orphelinat qui savent déjà s’occuper des enfants et tenir une maison.
Il faut également ajouter le grand nombre de bénévoles qui travaillent dans ou hors du village pour récolter de l’argent et des dons en nature, faire de la publicité ou organiser des activités sociales pour des personnes dans le besoin.
L’association dispose de quelques terres données par la Mairie, quelques maisons paysannes que nous possédons ou louons, des meubles pour les chambres, des équipements de cuisine, sanitaires, etc., provenant de dons ou payés par notre travail, une menuiserie avec un peu d’équipement que nous avons aussi acquis par notre travail, un atelier et du matériel de sculpture pour fabriquer des objets religieux, deux fours à pain de paysans et un four électrique, quelques animaux domestiques et deux voitures données qui sont très sollicitées.
Les familles de bienfaiteurs du village apportent une contribution essentielle par leur soutien. En effet, les gens du village sont d’une aide précieuse pour les activités de l’association.
Les rentrées d’argent régulières sont assurées par la vente d’objets religieux (icônes, croix de bois peintes, fabriquées à l’atelier) et quelques donateurs réguliers qui offrent leur contribution en fonction de leurs moyens. Les autres rentrées d’argent sont irrégulières et proviennent des dons collectés par le Père Nicolae Tănase et les bénévoles.
Quelle que soit son origine, qu’il ait été conçu de manière naturelle ou artificielle, dans ou hors de l’utérus de sa mère, tout être humain avant sa naissance est un enfant à naître.
Pour protéger l’enfant, des mesures efficaces doivent être prises contre toute action scientifique ou de toute autre nature qui pourrait mettre en danger la santé, le développement et le bien-être de l’enfant à naître.
Notre devoir est d’assurer à l’enfant à naître les mêmes droits que les autres êtres humains, particulièrement le droit de vivre et d’être protégé.
Notre devoir est de nous battre pour défendre le droit à la vie de l’enfant à naître et de nous efforcer de l’aider à survivre et à se développer, dans la mesure de nos moyens.
Notre devoir est de lutter pour encourager et soutenir toute loi interdisant les agressions médicales ou non médicales contre les êtres humains à partir de leur conception, notamment :
Nous pensons qu’un enfant à naître souffrant de maladie congénitale ou autre ne doit pas subir d’intervention visant à entraver son développement. Toutefois, nous nous devons de soutenir toute contribution scientifique et ses applications dont le but est de favoriser le bien-être de l’enfant à naître.
En écrivant ce texte, nous avons à l’esprit :
Certes, il y a bien d’autres lieux où l’on accueille des pauvres. Celui-ci pourtant revêt un caractère particulier, surtout pour des chrétiens.
En effet, cette petite cité en construction autour de la chapelle qui en est le centre nous rappelle tellement le Saint Evangile où nous voyons le Seigneur Jésus vivant entouré de pauvres qui lui demandent la vie, et Dieu « Ami des hommes » donne, guérit, pardonne, multiplie les pains …
Père Nicolae TĂNASE a suscité autour du pauvre et du petit tout un élan de solidarité où des pauvres prennent en charge d’autres pauvres. C’est une cité profondément enracinée dans les valeurs de l’Evangile où le pauvre, le petit, est placé au coeur du souci quotidien. C’est ceci que nous voyons à VALEA SCREZII et à VALEA PLOPULUI, un monde nouveau où l’amour fait loi et où les pauvres sont rois, eux qui sont destinés à remplir la salle des noces du Royaume.
Père Nicolae ne refuse jamais personne, il ne sait pas fermer sa porte, alors il s’abandonne à la Providence et accueille tous ceux qui se présentent ou lui sont présentés. Et il faut bien que la Providence se retrousse les manches, car Pro Vita ne reçoit aucune subvention, aucune aide étatique. Père Nicolae sait bien ce qu’il va donner à manger aujourd’hui aux enfants, ce qu’il leur donnera demain, mais après-demain, non, il ne sait pas, il n’a pas. Alors, homme de foi, il se tourne vers Dieu qui, du haut des Cieux, se laisse toucher par ce pauvre prêtre qui se débat pour nourrir tous ces petits qui sont ses frères.
Mais encore, ce qui est admirable, c’est la mobilisation qu’a su créer Père Nicolae parmi ses paroissiens. Tant de familles, souvent déjà nombreuses, toujours pauvres, acceptent de recevoir encore en leur sein un ou plusieurs enfants abandonnés. C’est vraiment très beau. Père Nicolae, en tant que prêtre, mène ainsi son peuple sur des chemins de grande sainteté. Pour aider ces familles, le père a construit une boulangerie communautaire afin de leur donner du pain lorsque c’est possible, pour aider aussi les bénévoles qui s’occupent des enfants, ceux et celles qui animent des ateliers : couture, broderie, menuiserie, ébénisterie, peinture d’icônes sur verre.
Récemment, les hommes du village s’appelant « Gheorghe » (et il y en a un certain nombre !) ont construit une petite église « St Gheorghe » pour les enfants. C’est là que le père les réunit pour les initier à la vie chrétienne. C’est une petite église au cœur du village de Valea Plopului, facile à chauffer, où tous les sièges sont petits, où tout est petit car c’est pour les enfants.
Tous ces lieux communautaires répartis dans les villages de VALEA SCREZII et VALEA PLOPULUI donnent une coloration évangélique toute particulière.