Père Nicolae Tănase, marié et père de 6 enfants, est prêtre d'un petit village de ROUMANIE, VALEA PLOPULUI; il dessert également un autre village proche, VALEA SCREZII.
En 1990, Père Nicolae entame son combat contre l'avortement par la prédication. Certaines jeunes femmes acceptent de ne pas avorter, mais elles ne peuvent assumer un enfant pour des raisons d'ordre socio-économique.
Père Nicolae fonde alors en 1994, l'association PRO VITA : POUR LA VIE ; l'association accueille ces enfants temporairement ou définitivement mais elle accueille également des orphelins et des enfants de la rue.
Les mamans qui laissent là leur enfant peuvent le reprendre, ce qu'elles font parfois deux ou trois ans plus tard, si leur situation sociale le permet. L'association reste alors en contact avec ces mamans pour les aider à vivre et élever leur enfant.
L'association PRO VITA compte aujourd'hui plusieurs maisons d'accueil. Mais Père Nicolae n'en est pas resté là, il a mis à contribution ses paroissiennes et paroissiens. Devant l'afflux d'enfants (il trouve régulièrement des bébés abandonnés devant sa porte), il confie ceux-ci aux familles de ses paroisses.Celles-ci ont parfois déjà des enfants, jusqu'à six; elles ont pourtant encore la charité d'accueillir jusqu'à quatre autres enfants. Dans les conditions économiques actuelles en Roumanie, c'est de l'héroïsme.
A VALEA SCREZII, Père Nicolae a entreprit la construction d'une maison d'accueil comprenant outre le logement, un dispensaire et une église, un four à pain et une étable. Le centre est déjà habité par des enfants, adolescents et de jeunes adultes; à l'âge de 18 ans, les jeunes doivent quitter les orphelinats d'état, ils sont alors à la rue. Père Nicolae a sorti des égouts de Bucarest, de jeunes mamans avec leur bébé.
Père Nicolae se bat pour la vie, don de Dieu. Il se bat pour la vie du peuple Roumain et son avenir. Outre la grande émigration due à la situation politico-économique du pays, s'ajoute l'affreuse réalité de l'achat d'enfants roumains, pas toujours orphelins, par des étrangers de pays riches, commerce que dénonce sans ménagement Père Nicolae jusque devant les tribunaux.
Père Nicolae anime aussi deux petites maisons d’édition. L’une édite des ouvrages sur l’Orthodoxie, au profit de sa paroisse de Valea Plopului dont l’église des Saints Archanges reste inachevée. L’autre édite des ouvrages sur l’avortement et pour la vie au profit de l’association PRO VITA. « Parinte » a participé sur ce sujet à une trentaine d’émissions T.V. en Roumanie et à l’étranger.
Père Nicolae est une personnalité remarquable. En septembre 2000, le Père Philippe Calès a eu l’occasion, au cours d’un voyage en Roumanie, de rencontrer un théologien qui enseigne en divers lieux à travers le pays et qui connaît bien Père Nicolae. Et pour cause, par trois fois, ce prêtre a porté la Sainte Communion à Père Nicolae sur son lit de mort… En effet, par trois fois, durant la période communiste, on a attenté a sa vie, à cause de ses activités religieuses. Une fois, lui et son épouse Maria ont été laissés pour morts en pleine nuit, sur la route, suite à un « accident » monté de toutes pièces. Il s’en est fallu de peu qu’ils y laissent la vie, mais des amis médecins ont pu les sortir de là. Ils en gardent toutefois les traces dans leur chair.
Et ceci parce que Père Nicolae avait mobilisé les hommes de son village pour construire une église, « Les Saints Archanges », ce qui était interdit. Toutes les nuits les hommes se réunissaient et travaillaient pendant que d’autres montaient la garde. Dès que la police était signalée, tout le monde disparaissait . Et l’église a été construite, fierté de Valéa Plopului. Le père s’est également compromis dans l’édition et la diffusion de livres religieux, ce qui était également interdit, etc. Si bien que ce théologien considère Père Nicolae comme un martyr et un staretz.